Mac Do – Le boeuf – Pub TV

 

Mac Do veut décidémment redorer son blason et donner aux consommateurs une image de qualité. Et cette fois il parle du boeuf.

Facile de lire à travers les images : pour Mc Do, le boeuf, c’est viril, ça vient d’éleveurs mâles ‘on notera l’image suggestive du manche de l’outil) et ça fait rêver les filles.

On retombe donc dans l’éternel cliché de la viande…

On ne parle pas de bien être animal, mais on montre des animaux en plein air.

Mais qu’en est-il au juste des progrès en matière de bien-être animal chez Mac Do ?

Le premier restaurant McDonald’s a vu le jour aux Etats-Unis en 1937. En France, l’implantation de la marque a débuté en 1979 via l’ouverture d’un premier restaurant à Strasbourg.

Ayant un besoin colossal de viande de bœuf (500 millions de kg par an uniquement pour les États-Unis) et de volaille (10 millions d’animaux juste pour la France), l’entreprise a été pointée du doigt par PETA parce qu’elle ne surveille pas les méthodes d’abattage de ses fournisseurs. Ces derniers n’hésitent pas à utiliser des méthodes cruelles, entraînant des souffrances atroces aux animaux.

Ainsi PETA a lancé en 2009 un site dénonçant les différentes tortures subis par les animaux dans les abattoirs : www.mccruelty.com.

La première revendication de PETA concerne la méthode archaïque d’abattage des volailles qui exige que les animaux soient manipulés alors qu’ils sont encore vivants et conscients ! PETA demande la mise en place de l’abattage par « Atmosphère Contrôlée » permettant d’éliminer le risque de souffrance des animaux.

La deuxième revendication de PETA concerne le personnel des abattoirs dont certains n’hésitent pas à accentuer la souffrance des animaux en les torturant délibérément ! En effet, des employés infiltrés au sein des abattoirs ont réussi à filmer quelques actes de cruauté animale afin de faire éclater la vérité au grand jour !

En février 2009, après 11 mois de campagne et plus de 400 manifestations, MC Do demande a ses fournisseurs de poulets canadiens et américains d’adopter des méthodes d’abattage moins cruelles. PETA annonce un moratoire sur sa campagne.

… mais McDonald cesse d’ apporter des améliorations pour le bien-être animal.
De Septembre 2000 à Février 2009, PETA essaye de travailler avec McDo pour améliorer les normes de protection des animaux et apporter d’ autres améliorations, comme l’abattage des poulets aux États-Unis, mais rien n’y fait. Peta relance sa campagne.

Et en France ?

Sur le site internet de MC DO France, on parle de « stratégie agroécologique 2010-2020 ».
Au chapitre des animaux, c’est succinct :

VEILLER AU BIEN-ÊTRE ANIMAL – piste d’actions spécifiques à identifier à l’issue d’une enquête auprès des éleveurs des fermes de référence.
En 2017, un nouveau diagnostic dans ces exploitations permettra d’identifier les pratiques les plus probantes, afin d’envisager leur déploiement. L’enjeu du bien-être animal sera traité en parallèle avec la réalisation d’un état des lieux dans les 50 exploitations de référence au travers d’une enquête, puis l’identification de bonnes pratiques en la matière.

Sans doute cette publicité est-elle là pour nous annoncer des changements avec l’arrivée du Label Rouge, mais avouons qu’ils ne sont pas très clairs, et au vu du passé de McDo, les internautes ont du mal à accepter que McDo puisse faire une pub sur le bien-être animal… On aurait largement préféré qu’ils commencent par mieux traiter les animaux avant de faire leur publicité….

 

Voici la réponse de Mc Do lorsque nous lui avons envoyé un courrier pour lui dire qu’il faisait partie des nominés aux Bêtes Noires de la Pub 2017 :

Pour faire suite à votre message concernant notre dernière publicité TV « Parlons Poulet », vous trouverez ci-après des informations concernant les conditions d’élevage et d’abattage de nos filières d’approvisionnement en poulet et bœuf.

Le bien-être animal est aujourd’hui l’une de nos préoccupations majeures. Il fait partie de nos cahiers des charges depuis de nombreuses années avec les mêmes exigences quelle que soit l’origine géographique de l’approvisionnement. Il est également l’un des 4 objectifs que nous portons dans le cadre de notre stratégie agro-écologique initiée en 2009 et qui vise à réduire notre empreinte environnementale globale (http://www.mcdonalds-donneescorporate.fr/strategie-agroecologique).

Nous travaillons avec nos fournisseurs historiques de poulet et de viande bovine depuis 20 ans, fournisseurs qui collaborent eux-mêmes dans la durée avec leurs propres fournisseurs et éleveurs. Ces partenariats de long terme et de confiance permettent de créer des filières agricoles stables sur des volumes importants en apportant la visibilité nécessaires à l’ensemble des acteurs pour se développer et s’adapter. Ces engagements mutuels permettent aussi de faire évoluer nos cahiers des charges et d’engager ensemble des démarches de progrès dans la durée en matière de qualité, d’innovation, de nutrition, d’environnement et de bien-être animal.

Sur nos filières animales, nous travaillons aujourd’hui avec une liste précise d’abattoirs référencés selon nos cahiers des charges qui couvrent différentes spécifications en matière de qualité, de sécurité alimentaire, de traçabilité et de bien-être animal. Les non-conformités majeures constatées sur ces points lors des deux audits annuels réalisés pour chaque fournisseur, peuvent entrainer le déréférencement de l’abattoir. Nous travaillons également  au maillon élevage, en concertation avec les acteurs des filières concernées pour évaluer au mieux le bien-être des animaux et l’améliorer.

Dans le cas de notre filière poulet de chair, si les poulets sont aujourd’hui élevés en bâtiments fermés (principalement pour des questions de sécurité sanitaire), ils sont libres de se déplacer et accèdent facilement aux points de nourriture et d’eau fraiche. Les éleveurs veillent de près à leur bien-être en pilotant les conditions d’ambiance des bâtiments et au travers de plusieurs indicateurs de bien-être animal tels que la présence ou non de pododermatites, d’ampoules de bréchet, l’état des ailes et des pattes… Nos cahiers des charges comportent au total 120 points audités en matière de bien-être.

Dans le cas de notre filière bovine, notre viande provient de diverses catégories d’animaux et systèmes d’élevages. Nous nous appuyons sur des cahiers des charges existants dans les filières pour les promouvoir, comme par exemple la charte des bonnes pratiques d’élevage en France, ou des référentiels nationaux équivalents pour les origines Irlande et Pays-Bas. Par ailleurs, nous développons actuellement un outil d’évaluation du bien-être animal auprès des 1 600 élevages avec lesquels nous contractualisons directement.  En abattoir, 57 points relatifs au bien-être animal sont audités.

Dans une perspective d’amélioration continue, nous avons pour volonté de proposer à nos consommateurs des produits toujours plus qualitatifs, respectueux de l’environnement et du bien-être animal. Ainsi nos nuggets sont fabriqués à partir de filets de poulet. Ils sont sans conservateurs, sans colorants et sans arômes artificiels. Après un travail de plus de 18 mois avec la filière pour trouver des volumes suffisants, nous avons réussi à aller plus loin dans notre démarche sur l’un des produits de notre offre poulet. Fin 2017,  nous allons pouvoir proposer des ailes de poulets à nos clients produits à partir de poulets fermiers label rouge. Les disponibilités en poulet fermier label rouge étant très limitées nous ne pouvons, pour le moment, pas étendre cette démarche à l’ensemble de nos produits au poulet.

Nous restons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire et pour organiser une rencontre ensemble à votre convenance,

Bien cordialement,

Sophie BOUCHER

 

 

 

 

 

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